20151208

post-it(s)


1

ta clap-clap manie
d'applaudir
            les nuages
qui transpirent de ma bouche,
ton ventre de mosquée
                            sauvage
devant lequel
             j'incline
                  le verbe "décliner"
plus de 5 fois par jour,
tes cheveux-escaliers,
tes ongles de danseuse
& tes paroles
           qui restent
collées
          à mon pied
comme un swiiiiiiiiiiiing-gum
        téléphonique.



2

"je te préviens:
si tu penses pouvoir
         échapper 
à nos amours ferroviaires,
c'est N
            O 
                N     N   O   N
                    N
                    O
                    N
Je ne cesserai de crier gare 
pour que ton train 
reste
à quai"



3

tes mains...
     comment dire....
tes mains sur
                 moi
    Je veux dire, c'est....

WAOUW!!!

"cambre, cambre, soulève, tords, cambre encore, tends, rayons uuuultra-violés, charabia-de-muscles, spasmes agités de spasmes -métaspasmes- peel, peel, peel slooooooowly and see, peel, pile, duracelle & mords, mords avec tes doigts ce que ma mâchoire s'apprête à chuchoter aux draps!"



4

cap sur le Nord,
     cap sur
     ta poitrine,
     sur la chapelle
sixties
que tu n'entrouvres qu'à moi.
cap cap cap
cap
sur ta bouche,
cap sur tes lèvres
"Nord-cap-calais"
(& je cacherai le Sud au fond de mon accent).
cap sur le Nord,
cap sur le
Nord.
là où les frontières
se traversent à la main.



5

je soufflerai
       dans ton ventre
& chanterai
    dans tes artères
d'une voix si
               "veinale"
qu'une simple prise de sang
suffira à l'éteindre.
je soufflerai
         en stéréo 
dans les commissures
      de
           ta bande F.M:
93.chair,
            107.seins,
      France-orgasme...
jusqu'à ce que tu
                     coupes
          le son
& que les voix qui
        grésillent
        dans ma tête
allument l'ombre d'un feu
                 dans tes ovaires.



6

les mots
  qui se dés-
                   arti-
             culent
lorsque l'alcool parle
      en moi
& que ma pensée
      trébuche
sur des obs-
                  tacles 
si fumeux
     que ma cigarette en tousse...
les mots - sont pourtant - envers & contre - tout - la seule - échelle - qui permet - à ma langue - d'atteindre - tes plaies.



7

tes yeux de thermomètres
qui tentent
             de mesurer
le feu
      qui me dévore
lorsque tu te glisses
      en moi
& que ma langue marchande
avec ton sexe.
tes jambes -oh-
& comme elles envahissent
        ma Pologne -ooh-,
annexent mes Sudettes -oooh-.
comme elles -ooooh-
conjuguent ma bouche -oooooh-
à l'impératif
du verbe désirer -ooooooh-.
tes jambes de dictée.
tes jambes de grammaire bestiale
tes jambes en queue de pie
qui sifflent l'air
      que je respire...

tu m'as appris à mordre
quand je me contentais de
mâcher.



8

ton parfum
         qui m'observe
lorsque j'avale
    tes bandes-
    dessinées
& souffle des mots
      indécents
                 dans leurs bulles...
le rougeoiement de l'encre,
lorsque tu emménages
             dans la case
             sur laquelle je m'attarde
& que tes traits
se confondent
au trait
       d'Adrian Tomine
ou d'un autre
...
Tu me gribouilles!
   tu me gribouilles &
m'agaces!
    -soupir-
mon dieu ce que tu peux
  m'agacer!!
    -soupir-
mais je dois admettre...
-tousse tousse-
que je ne saurais me passer...
-tousse tousse-
de ton sourire
   posé
sur les    90 pages
qui composent secrètement
mon épaule.

FIN.



9

TOUM PAPAM PAM
TOUM PAPAM PAM
& voici pour
    mon last
           post(-it)
    on the bugle
& pourvu que
          ta voix
       de scotch
reste
TOUM PAPAM PAM
        adhésive &
se tienne
       serrée
TOUM PAPAM PAM
à ma gorge
comme une 
    corde
    (vocale)
    à son arc.
nous pourrons ainsi
TOUM PAPAM PAM
danser
   d a n s e r
DANSER
jusqu'à ce que la cible
que nous aurons tracée
   devienne
TOUM PAPAM PAM
si   m        a  n
         o    v      t
            u           e
que les flèches devront
       BANDER
       pour l'atteindre.