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il est trop tard _ pluton s'étant déjà mouché dans mon chasuble _ pour reculer face aux phalanges cousues de larmes qui se dressent dans l'épais miracle de ma nuit. je ne puis qu'avancer, en bon fonctionnaire du diable, & me nourrir de salamandres armées jusqu'au ventre ( _ ainsi pourrais-je devenir fusil pour distribuer mes balles au hasard des fenêtres (j'ai la cible facile & le feu silencieux)). il est trop tard _ les étoiles s'étant déjà suicidées dans ma gorge _ pour étouffer ma soif & confesser mes ongles. je ne puis qu'essuyer mes pas & flirter avec le bruissement d'un ascenseur en marche. _ mon propre assassinat s'étant logé entre deux dents _ il me semble incongru d'en mendier les dividendes & d'enterrer mon dernier souffle sous une carte carte postale de deuil. il me faut avancer, résigné, un point d'interrogation tatoué sur le front comme une torche éprise de sa propre lumière. il me faut avancer juqu'à Le Piège se referme _ enfin _ & dresse l'inventaire de ceux que j'ai tendus de mes mains.